
Bilan et compte de résultat, quelles différences ?
Un bilan comptable est un document financier donnant une image du patrimoine de l’entreprise à un instant t. Il regroupe les comptes de la classe 1 à 5, le plus souvent sous la forme d’un tableau. Un bilan comptable est impérativement daté, le plus souvent au 31 décembre afin de comparer les chiffres de l’année en cours avec ceux de l’année passée. Il permet de savoir si l’entreprise s’est enrichie ou appauvrie, c’est une balance.
Le bilan comptable se divise en deux grandes parties : l’actif et le passif.
- L’actif correspond au patrimoine de l’entreprise, c’est-à-dire tout ce que possède celle-ci.
- Le passif permet de constater quelles sont les ressources engagées, soient les dettes (auprès des banques, des fournisseurs, de l’État…)
L’actif est divisé en deux sous parties :
- L’actif immobilisé (immobilisation corporelle, incorporelle et financière
- L’actif circulant (stock, créances clients, trésorerie)
Le passif également :
- Le capital propre (capital, résultat)
- La dette (fiscale, sociale, fournisseur)
L’actif et le passif sont toujours égaux : c’est le principe de la
« partie double ». Le bilan s’équilibre avec le résultat de l’exercice, qu’il soit positif (bénéfice) ou négatif (perte). Ce dernier nous est donné par le compte de résultat.

À noter : le capital apparait dans le passif car il correspond au capital engagé par les associés. Ils doivent verser jusqu’à la moitié à l’ouverture de l’entreprise et s’engagent à verser le reste du capital dans les 5 ans qui suivent (la partie due, s’il y a, apparait dans la partie Actif à la première ligne : « capital souscrit non appelé »).
Le compte de résultat est un document comptable donnant la variation de richesse de l’entreprise sur une période donnée (souvent un an). Cette période est ce qu’on appelle l’exercice. Le compte de résultat regroupe les produits (recette) et les charges (dépense) de l’exercice et ne tient pas rigueur des dates d’encaissement ou de décaissement.
Le compte de résultat compte trois grandes lignes :
exploitation,
financier,
exceptionnel.

Le résultat s’obtient par la soustraction des charges aux produits. Si le résultat est positif, l’entreprise est en bénéfice (compte 120 du Plan Comptable Général), sinon en perte (compte 129 du PCG). On le reporte dans le passif (capital propre) du bilan comptable.
On comptabilise les charges par leurs valeurs nettes comptable (VNC). Cette valeur correspond à la valeur d’origine hors taxe du bien acquis, diminuée par ses amortissements et ses provisions cumulées. Si le prix d’un bien est supérieur à sa VNC, il y a plus-value, dans le cas contraire on parle de moins-value. D’après le PGC, « l’amortissement d’un actif est la répartition systématique de son montant en fonction de son utilisation. » L’amortissement peut donc varier avec le temps, et la VNC du bien avec. Le plan d’amortissement doit être fait pour toutes les immobilisations amortissables (par exemple les machines ou le matériel informatique, noter que les terrains et œuvres d’art ne sont pas amortissables). Il existe deux principaux modes de calcul de l’amortissement :
- Le mode linéaire : ce mode de calcul est utilisé pour tous les biens, quels que soient leur durée de vie. Le taux d’amortissement sur la valeur d’origine est le même chaque année, il est basé sur la durée totale d’utilisation du bien. Ainsi, si un bien est amortissable sur cinq ans, on diminue chaque année son coût de 20%.
Taux linéaire : 100 / nombre d’années d’utilisation prévue x 100
- Le mode dégressif : ce mode de calcul est utilisé pour les biens d’une durée de vie supérieure à trois ans car la dépréciation est plus importante sur les trois premières années. Il permet à l’entreprise de réduire ses impôts sur les bénéfices dès la première année et ainsi compenser la charge financière que représente l’achat du bien. Les taux d’amortissement vont de 1,25 à 2,25, selon la durée prévue.
Le calcul du taux dégressif se fait en trois étapes :
- Déterminer le taux d’amortissement dégressif : 1,25% (pour une durée de vie entre 3 et 4 ans 1,75% (entre 5 et 6 ans), 2,25% (supérieure à 6 ans).
- Fixer le taux d’amortissement dégressif : amortissement linéaire x coefficient dégressif = taux d’amortissement dégressif.
- Calculer. Pour la première année : prix d’achat du bien x taux d’amortissement dégressif. Pour obtenir la VNC, il faut soustraire au prix d’achat le montant de l’amortissement.
Pour les années suivantes : « nouveau » prix x taux d’amortissement dégressif. Et ce jusqu’à obtenir un amortissement net d’une valeur de 0€.
À noter : On inscrit la variation de stock (stock final – stock initial) dans les produits d’exploitation.


