La capacité d'autofinancement

La capacité d’autofinancement (CAF) correspond à l’aptitude qu’à une entreprise à se générer des ressources, des liquidités durant son exercice pour financer son activité. C’est le potentiel de trésorerie à disposition, une épargne pour les futurs investissements et autres développements de l’entreprise. 

La CAF à différente fonctions : 

• La redistribution auprès des actionnaires (dividendes) : Rémunérer ses actionnaires et associés est essentiel pour que ces derniers continuent d’investir dans votre activité. En soustrayant les dividendes à la CAF on obtient un solde appelé l’autofinancement. 

CAF – Dividendes = Autofinancement 

• Le financement de nouveaux investissements, et le besoin en fonds de roulement (BFR) :  l’argent également peut rester dans l’entreprise pour financer ces actions. Il faut donc trouver un équilibre entre redistribution et liquidités en réserve.   

Autofinancement – Investissement – variation du BFR = autofinancement net 

• La capacité de remboursement : Il est utile de connaître sa CAF notamment lors de demande de prêt. En effet la banque attache une attention particulière à cet indicateur. Généralement les banques estiment que votre prêt peut être trois à quatre fois supérieur à votre CAF (dettes financières/CAF). 

La CAF présente des avantages tels que l’indépendance financière, le maintien du nombre d’actionnaire, une mobilisation de liquidité rapide et une capacité d’endettement inchangé. Néanmoins les objectifs de rentabilité peuvent être négligés, les actionnaires peuvent implicitement exigés un montant minimum, générant un coût pour votre activité et pouvant créer une insatisfaction des actionnaires s’ils estiment que le dividende n’est pas assez élevé. De plus votre CAF peut être insuffisante, vous devrez alors combiner différentes méthodes de financement. 

Il existe deux méthodes pour calculer la CAF : additive et soustractive. 

La méthode additive est obtenue à partir du résultat net de l’exercice. 

Résultat net de l’exercice 

+ Charges calculées (dotations aux amortissements, dépréciations, provisions) 

+ Valeur comptable des éléments d’actifs cédés 

- Produits calculés (reprises sur amortissements, dépréciations, provisions, quote-part des subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice 

- Produits de cession d’éléments d’actifs cédés 

= CAF 

Cette méthode est simple mais ne permet pas de savoir comment s’est formé la CAF. Elle sert surtout à vérifier le calcul de la méthode soustractive, celle donnée par le PCG. 

La méthode soustractive montre la formation de la CAF. En effet, on retire de l’excédent brut d’exploitation (EBE) les produits et charges décaissés ou encaissés, il faut reprendre le compte de résultat. 

EBE 

 + Produits encaissés (produit de gestion courante, produits financiers et exceptionnels, quote-part de résultat sur opérations faites en commun) 

 + Transfert de charges 

 - Charges décaissées (charges de gestion courante, charges financières et exceptionnelles, participation des salariés, impôts sur les bénéfices) 

= CAF 

Ainsi, la CAF représente les ressources internes de l’entreprise, générées par son exercice.